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The Promised Land always lies on the other side of a wilderness

Dimanche 13 mai 2012 à 12:28

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J + 122

Maintenant, il faut songer aux papiers à faire signer, les papiers de retour... Attestation de présence, rendre le dossier Erasmus et les preuves...

Dans une semaine, je serai chez moi. Je n'arrive pas à y croire ni à m'y faire... Renter, déjà ? Je viens à peine d'arriver. C'est comme si ça n'avait duré qu'une journée. Une journée de 3 072 heures. 184 320 minutes. 11 059 200 secondes. ça me parait plus impressionnant en jours.

ça veut juste dire que c'est l'heure des adieux.


Jeudi 3 mai 2012 à 17:36


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J + 112

Oui, le ciel est bleu. Ces derniers temps il fait tellement beau... Même si quelques nuages traversent cet océan des airs, il reste toujours aussi grand et réconfortant. En Finlande. Mais. Parce qu'il y a un "mais".

J'ai tellement mal de me dire que le retour est si proche... Tellement proche. ça fait tellement mal. Tellement mal... Alors, même si le ciel est bleu, je ne peux m'empêcher de croire que les nuages se sont réfugiés dans ma tête. Tout ce que je peux faire, pour le temps qu'il me reste, c'est de profiter encore et encore, chercher davantage de soleils, les prendre, les garder, ne jamais les lâcher.

Je suis déjà tellement nostalgique quand je regarde le paysage défiler derrière la vitre du car ! Je ne suis pourtant pas encore rentrée, mais voir tout ce que je vais quitter dans peu de temps me fait vraiment mal. J'aimerai rester encore quelques semaines, quelques mois, découvrir l'été en Finlande. La nature commence tout juste à fleurir, à quitter son masque d'après-neige. Les pelouses sont si vertes, les arbres plein de bourgeons sur le point de s'ouvrir...

Je me dis que, j'aurai voulu que ma famille vienne, mes amis, qu'ils voient ou j'ai vécu pendant un temps, que je le montre ce que j'ai fait, tout ce que j'ai découvert, tout ce que j'ai apprit au contact de ce pays et de cette culture. Mais c'est déjà la fin, et ces 4 mois de souvenirs, je vais devoir les garder pour moi.

C'est comme un point de rupture. On vient "les mains dans les poches" pour profiter, avec le sourire. Puis on profite, on vit, on éprouve, on construit. Et puis un beau jour, sans qu'on s'en rende vraiment compte, tout éclate et les morceaux s'éparpillent un peu partout. Un bout reste dans le pays, les autres s'envolent à travers le monde. On ne les reverra probablement jamais. Donc c'est un peu comme si on devait, après coup, garder cette expérience seulement pour soi, car il n'y a plus personne avec qui en parler, qui a vécu cela aussi, qui a connu les mêmes personnes, les mêmes lieux, les mêmes évènements...

Heureusement, facebook existe, et la volonté de voyager semble grandir d'une génération à une autre. C'est une si bonne excuse pour aller à l'autre bout du monde ! Aucune  inquiétude pour K. j'irai la voir au Japon, un jour, c'est une certitude. Mais les autres ? 

Quoi qu'il en soit, il me reste du temps, encore un peu de temps, peut être les moments les plus précieux de ces 4 derniers mois. Oui, les plus précieux :')

Mardi 1er mai 2012 à 22:29

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J + 110

Vappu.
C'est presque le nom d'un dieu en Finlande (pour les étudiants, notamment) x) Parce que c'est une excuse pour boire...
En fait, le principe de Vappu, c'est une fête dans la ville d'Helsinki le 30 Avril pour fêter la fin de l'année scolaire, en particulier pour les diplômés qui revêtent alors la casquette des étudiants (fournie par l'école) après deux (ou trois, je ne sais plus) ans d'études dans l'enseignement supérieur, accompagnées donc des célèbres examens.En France, cela s'apparenterait à une grosse fête pour célébrer l'obtention de la licence, ou du BTS. Sauf qu'on a rien de tel. Le tout, suivit du traditionnel pique-nique dans les parcs d'Helsinki le midi du 1 Mai.

Objets indispensables pour les étudiants, pour être dans "le mouvement" au moment de Vappu :
- la casquette blanche des étudiants (perso je trouve qu'elle ressemble drôlement à celle de nos militaires marins ^^)
- la combinaison de l'école ! (et oui, chaque école possède sa propre combinaison, à personnaliser à volonté ! 1 soirée = 1 "badge" => celui qui a le plus de badge à fait le plus de soirées !)
- boissons (bah oui, quand même, la fin de l'année ça se fête dignement chez les étudiants)

Du coup, l'après-midi du 30 Mai, quelques étudiants sont sélectionnés pour laver la statue d'Havis Amanda. Ils sont harnachés et fixés ensemble puis hissés par une grue au-dessus de la statue qu'ils lavent, équipés de balais. Après quoi, ils coiffent la statue de la casquette des étudiants. Pendant ce temps, comme on peut s'y attendre, la ville est bondée au possible. Après, tout le monde (ou beaucoup, du moins) se regroupe place du Sénat, devant la cathédrale, juste histoire d'être ensemble. La place est saturée, les escaliers... noir de monde. Ensuite... la soir, tout le monde va en boite et tout ce qui va bien avec. Du coup, tout est overbooké, c'est un truc de fou.

Le lendemain, pour ceux qui en sont encore capable, il y a pique-nique le 1 Mai, dans les parcs d'Helsinki. Tout le monde se regroupe pour pique-niquer et passer un bon moment ensemble, face à la mer.

Comble du bonheur, cette année, il a fait un temps plus que magnifique. J'avais jamais vu un temps aussi... magnifique. Nous avons, nous aussi, passé du bon temps, pique-niqué parmi la foule (cette fête n'est pas pour les agoraphobe, c'est moi qui vous le dit !).
 

Mercredi 11 avril 2012 à 13:55

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J + 90

Revenue de Russie il y a déjà 3 jours... ça me parait si loin, si proche. Tout ce confond. Haut, bas, cours et vacances, repos et devoirs, ici et là-bas. J'ai du mal à croire qu'il y si longtemps que je suis en Finlande. En même temps, trois mois, c'est presque rien. Mais le temps s'écoule tellement différemment. Parce que nous vivons des choses extraordinaires que quelqu'un qui n'a pas connu quelque chose de similaire ne peut pas comprendre totalement.

Voyager.
Découvrir.
Partager.
Rencontrer.
S'attacher.
S'amuser.
Profiter.

Avec en fond de musique Collin O'Malley - Flow, c'est assez déprimer de penser que le retour est déjà pour bientôt. Je devrais cesser de compter les jours en "+" depuis mon arrivée et les compter de nouveau en "-" par rapport à la date de départ, mais ça ne me rappelle que trop bien que le départ est bien plus proche que l'arrivée... Penser à faire mes valises et tout aussi flippant. D'une parce que je ne sais pas comment je vais faire pour tout ramener, et de deux, parce que je me sens incapable de revenir en France pour le moment.

S'enraciner.
S'attacher.

Y a-t-il quelque chose de plus terrible que de s'attacher quand on sait pertinemment que ça ne va pas durer ? C'est plutôt douloureux... Le coeur humain est tellement faible, de ce côté là. Et pourtant, c'est là aussi sa plus grande force.

Tout ça pour dire que... - Et oui! Je blablate beaucoup quand je veux! - j'ai vécu des moments inoubliables et insolites ici, ailleurs, partout, pendant cet Erasmus, et que je n'ai pas encore lâché l'affaire. J'ai l'intention d'en profiter jusqu'au bout et de voler plus loin que le bout de mes ailes !
 

Samedi 31 mars 2012 à 13:07

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J + 79

Hier encore, j'avais peur de partir. Je me réveillais la nuit, le coeur battant, j'avais du mal à m'endormir, je stressais. Et puis un jour je suis partie. J'ai franchit les 2 000 km qui séparait la capitale de mon pays natal et la capital du pays ou j'allais vivre pendant quelques mois.

Aujourd'hui, c'est... comme ça. Le premier jour passé, c'était déjà un conte de fées. Tout était nouveau, tout était à découvrir. Il n'y avait rien d'autre que l'inconnu et surtout, l'émerveillement. Alors on vit à fond, on profite, on recommence, on part à l'aventure, à la rencontre des autres personnes, des autres cultures, et puis on devient... sans pays ; citoyen du monde. Et puis un jour (on ne sait pas vraiment quand, le temps n'a plus de notion), on regarde son billet d'avion. Ou on le réserve. Et là, soudain, ça fait plus mal qu'on ne le pensait. On stress, on appréhende. Cette fois ce n'est pas la peur de l'inconnu, c'est la peur du retour. Rentrer chez soi. On pourrait dire que c'est le paradis, qu'il y a du bonheur dans cette nouvelle. Mais c'est une épée à double tranchant. Pour tout ce que l'on va retrouver, de l'autre côté, on va tout perdre. Comme une perle sur un fil, si elle se rapproche d'une extrémité, elle s'éloigne inévitablement de l'autre. On a peur du retour comme on a eu peur de partir. Appréhension du futur, de demain qui viendra trop vite...

Demain, je rentrerai. J'irai retrouvé tout ce que j'avais laissé en France. Ma maison, ma famille, mes amis... Demain, malgré tout ce que je retrouverai, je serai plus seule que jamais. Pendant un temps, je vais devoir faire mon deuil pour tout ce que j'ai vécu pendant 5 mois. Le temps est compté. Plus qu'un mois et demi...

 

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