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The Promised Land always lies on the other side of a wilderness

Jeudi 10 mai 2012 à 20:29

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J + 119

Voilà un petit article qu'une amie en échange au Canada à trouvé. La personne qui a écrit cet article à effectué un Erasmus et est originaire du Québec, de l'école dans laquelle mon amie est en échange. Cet article décrit de façon brillante ce que peut être la vie des étudiants Erasmus et la façon dont ils le perçoivent.

Désolée, j'avais la tête en Erasmus !

Ce billet est dédié à toutes les personnes qui sont parties en échange étudiant et pour qui, le cœur est resté accroché quelque part...à l'autre bout du monde!

Alors que le programme d'échange étudiant européen Erasmus célébrait vendredi dernier ses 25 ans d'existence, l'idée m'est venue de mettre sur papier quelques mots sur l'esprit de cette aventure estudiantine, qui pour certains, se veut la révélation de leur être, la redéfinition de leur personnalité ou encore, la découverte d'une passion pour le monde.

Lorsque j'ai appris que j'allais partir étudier aux Pays-Bas, je savais que c'était pour le mieux. Je savais que j'en reviendrais changée. Mais comment? Je l'ignorais. Et c'est ce mystère qui donne tant d'adrénaline aux jeunes qui s'envolent vers des destinations inconnues. Comme une grande vague d'obscurité qui nous emporte dans un élan de découvertes...Je me souviendrai toujours des journées précédant mon départ vers l'Europe ; j'avais une extinction de voix, j'ordonnais mon ami de m'aider à choisir quelles paires de chaussures mettre dans mes valises, je mangeais de la poutine à la tonne, je disais au revoir à mon petit monde. Mais j'ignorais que je faisais aussi un adieu à ce monde tel que je le voyais à ce moment, sans que je sache que le lendemain allait devenir le premier jour du reste de ma vie...

Partir à l'étranger, c'est...

Partir à l'étranger, c'est vivre son unicité parmi des étudiants tout aussi uniques, en provenance des quatre coins du monde. À De Haagse Hogeschool, là où j'étudiais, nous étions environ 400 jeunes internationaux. Dès nos premières rencontres, il y avait constat de différences pour chacun d'entre nous; la langue, l'accent, l'ouverture. Rapidement, on enregistrait certains petits détails... Les Espagnols qui nous font rire lorsqu'ils essaient de dire le mot «yet» en anglais, alors que ça sonne comme s'ils prenaient un «jet». Les Norvégiens qui ont l'air tant attendris lorsqu'ils parlent leur propre langue... Les Néerlandais qui nous font réagir de par leur spontanéité désarmante. Et ce sont ces différences qui permettent à chacun d'apprécier l'expérience. Tout le monde est quelque peu exotique! Tout le monde est quelqu'un!

Comme j'étais la seule Québécoise à étudier à La Haye à ce moment, j'étais moi-même source de nombreux constats de différence. À la blague, on riait de moi en me demandant si j'étais originaire de la lune, parce que mon accent anglais ne ressemblait à celui de personne d'autre. Les Français et les Belges s'amusaient chaque fois que j'employais du vocabulaire « trop français » pour eux, comme du thé glacé ou du gâteau au fromage alors qu'eux, préfèrent dire«ice tea» et «cheesecake». Et de là, je devenais ambassadrice de ma langue, de ma province, de mon pays, mais surtout de ma culture...

À l'étranger, les étudiants voient tant de choses, leurs yeux pétillent en continu. Ils rencontrent tant de gens, ils voyagent à tant d'endroits et découvrent tant de lieux. Ils partagent aussi énormément! Si amusant que de pouvoir cuisiner un pâté chinois pour des Allemandes, alors qu'ici ce plat nous semble banal. Si chouette d'échanger des connaissances musicales ; vendre nos groupes montréalais, découvrir des chanteurs russes. Si fascinant de parler de l'identité québécoise avec des Canadiens anglais, parler politique avec des Coréens, parler de la crise économique avec des Espagnols. Quand l'on s'ouvre au reste du monde, les heures passent comme des secondes. Tout va si vite, ou alors le temps s'arrête...

Revenir de cet étranger qui ne l'est plus, c'est...

Revenir de cet étranger qui ne l'est plus, c'est parfois difficile. Vous vous souvenez du film L'Auberge espagnole de Cedric Klapisch ? On y voit à la fin le personnage de Xavier (Romain Duris) marcher dans les rues de Paris, vivant une grande solitude dans la foule... Revenir dans son pays, c'est un peu ça.

L'échange étudiant bouleverse...il rend presque fou! Non pas parce que notre pays n'est plus notre pays. Mais plutôt, parce que soudainement, on n'a plus une patrie, mais plusieurs patries. Une identité, puis deux, et même plus... D'abord, il y a l'endroit où l'on naît, où l'on grandit. Ensuite, il y a l'endroit qui nous adopte le temps d'un semestre, le temps de se définir. Et finalement, il y aussi ces patries que l'on adopte en partageant avec tant de gens, en vivant avec eux des situations multiculturelles si enrichissantes qu'elles nous transforment. Notre maison reste notre maison, mais tout d'un coup, on se sent citoyen du monde.

Je ne regarde plus les gens de la même façon dans le métro. Je ne vois plus l'architecture des bâtiments montréalais du même œil. Même les nouvelles que je lis ne m'affectent plus de la même façon. Quand il y a tornade en Ohio, je ne pense plus juste aux grands vents que cela entraînera chez nous, mais je m'inquiète aussi pour mon ami qui habite à Cincinnati. Quand un skieur suédois remporte une Coupe du monde, je ne suis plus vraiment déçue pour le Canadien qui a perdu, mais je partage ma joie avec mon ami qui raffole de ce sport là-bas...

Finalement...

Au final, on ne tombe pas nécessairement amoureux d'un pays, d'une université ou de personnes en particulier. On tombe amoureux d'un mode de vie unique qui nous permet d'avoir des yeux en mode découverte à perpétuité. Et comme un grand coup de vent, quand l'on rentre chez soi, c'est la fin de l'innocence...Même si la magie d'Erasmus, elle, elle continue de vivre à l'intérieur de soi comme un feu de Bengale qui brille en pleine nuit.


 

Vendredi 2 mars 2012 à 18:17

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J'ai les nerfs comme pas possible.

Il y a bientôt deux semaines, le temps était de nouveau au beau fixe. Réflexe immédiat : on sort l'appareil photo. J'aurai dû m'abstenir. Comme la sacoche était passée autour de mon cou, c'était plus pratique pour prendre des photos et protéger l'appareil du froid. Mais voilà, en rentrant, comme j'avais mal fermé la sacoche, l'appareil photo s'est retrouvé par terre... Oh, il fonctionnait très bien ensuite, pas un éclat ni rien. Mais écran noir. Pas moyen de prendre quelque chose en photo. C'est comme si j'avais oublié de retirer le cache devant l'objectif...

Alors oui, j'ai les nerfs.

Allez acheter un appreil photo en Finlande quand on sait que les prix sont environ 50€ plus cher qu'en France, que la garantie ne marche pas dans un autre pays que celui dans lequel il a été acheté... Enfin bref,  la merde.

Keep cool... ? I want to say something else :@

Mercredi 1er février 2012 à 19:20

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J+20

C'est vraiment drôle. Risible, même.

Avant de partir en Finlande, c'était bien l'un des derniers endroits du monde ou j'aurai pensé aller. Et puis quand j'en parlais autour de moi, le trou noir. Les Français sont très peu nombreux à connaitre la Finlande. Ils ne savent même pas ou elle se trouve. "Dans l'Europe du Grand Nord". Mais allez leur demander de la replacer sur une carte entre la Norvège et la Suède. Ceux qui y parviennent ont soit une chance de cocu, soit ils connaissent le pays. Moi aussi j'avouerai que j'ai toujours eu du mal à savoir ou était la Finlande, la Suède et la Norvège. C'était toujours très confu. Autant dire que depuis quelque mois ça ne l'est plus du tout.

Alors expliquez-moi pourquoi on croise des Français à tout bout de rue en Finlande ?! Déjà, dès le premier jour à l'université, pour les étudiants erasmus, sur les 6 nouveaux arrivant : 5 français. 2ème jour de cours : + 2 Français. Jour d'intégration pour tous les étudiants : + 3 ou 4 si on compte aussi les Belges et la Suisse. Week-end Hockey et soirée : + 3 Français. Allez hop! Et même cet après-midi dans la rue : "Oh c'est drôle de croiser des français à Helsinki !" "Eh bah oui !"

Non mais... Pourquoi trouve-t-on tant de Français en Finlande alors que lorsque l'on parle de la Finlande en France, personne ne sait vraiment de quoi on parle ? Qu'est-ce qui a pousser mes compatriotes à partir pour cette destination "polaire", sauvage et sublime ?

Mystère.

Le froid est tellement douloureux parfois, la vie est très chère... Mais, Diable!, aller à l'école est tellement mieux là-bas ! Je voudrai tellement y finir mes études plutôt que de rentrer en France ! C'est ce que je redoute, on est si bien ici... Malgré le froid, qui va bien finir par me prendre mes oreilles !

 

Lundi 19 décembre 2011 à 19:02

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Tout d'abord, je ne promettrai rien. Les Hommes ont tendance à toujours trop promettre et rarement respecter leurs promesses donc... je ne promettrai pas de choses brillantes et magnifiques, plein de belles photos et d'explications... En revanche, j'essayerai de mettre des photos et de donner des informations sur la vie en Finlande, sur ce que l'on peut y découvrir, y faire...

Et sinon, ... en ce moment j'ai des points d'interrogation au-dessus de la tête. Je surveille la météo de près et... bah ils annoncent pas le moindre snowflake. Rien. Le désert aride. De la pluie, de la pluie... Hier encore c'était de la neige prévue pour mardi. Les températures ont remontées : PLUIE. Et quand les températures seront de nouveau assez basse pour permettre la neige, il n'y aura plus un nuage pour faire livraison.
Rah ! Que je suis déçue !
 

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